L’Intuition, par Anne Souty

Retour sur la planche du 23 février 2022 : « L’Utilisation de l’instinct (ou l’intuition ?) dans le métier de consultant » – Atelier animé par Franck-Olivier Schmitt

Lors de l’entretien de cooptation que nous réalisons pour devenir membre de La Belle Idée, nous posons une question : que souhaitez-vous partager avec les autres membres de l’association ?

Pour ma part, j’ai eu la chance de réaliser l’entretien de cooptation de Franck-Olivier Schmitt et, à cette question « que souhaitez-vous apporter ? », Franck-Olivier a répondu « je peux partager sur l’intuition ».

Je dois dire que j’étais ravie de la singularité de cette proposition : vivement une planche sur un sujet comme celui-ci !

C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés en visio avec une quinzaine de consultant.e.s pour parler d’intuition.

Avant de lancer un tel sujet, Franck-Olivier a commencé par quelques éléments de définition/d’introduction et assez vite les échanges sont nombreux.

Définition de l’intuition :
« Intuition :
1. Forme de connaissance immédiate qui ne recourt pas au raisonnement.
2. Sentiment ou conviction de ce qu’on ne peut vérifier, de ce qui n’existe pas « 

Au fur et à mesure que l’on avance dans nos échanges, je prends conscience de certaines choses. Je me rends compte que l’intuition est une lointaine amie pour moi et que je ne lui accorde pas beaucoup d’intérêt.

J’entends mes camarades parler de leur propre pratique de l’intuition. Et je me rends compte qu’ils sont nombreux à être attentifs à leurs intuitions. J’entends même une collègue dire « c’est chouette que l’on puisse aborder ce sujet entre nous. » Je suis d’accord avec elle.

Nous sommes en train d’échanger sur un sujet qui met un peu de distance avec nos habituels thèmes terre à terre de consultants (appels d’offre, préconisations ou autres rapports de fin de mission) et ça fait vraiment du bien.

Une autre collègue prend la parole. Elle dit que ce n’est pas simple de faire confiance à son intuition. Je me sens tout à fait dans le même état d’esprit que cette collègue. J’ai du mal à faire confiance à mon intuition car j’ai peur de me tromper. J’ai aussi l’impression qu’en suivant mon intuition, je suis en train de faire une projection sur la structure que j’accompagne. Or, toute ma posture consiste à essayer de garder une certaine neutralité.

Mais en entendant Franck-Olivier et mes camarades, je me rends compte que je fais fausse route. Il faut distinguer l’intuition des biais de projection. L’intuition surgit à partir de moments d’écoute active centrés sur l’autre alors que la projection vient d’un mouvement où l’on est centré sur soi.

D’ailleurs, Franck-Olivier propose 2 pistes pour essayer l’intuition :

  • si on a du mal à faire confiance à nos intuitions, commençons par les noter. On pourra observer après coup si elles étaient bonnes.
  • on peut suivre une intuition avec la structure en l’annonçant comme une petite pause : « j’ai une intuition, je vous propose que l’on fasse un petit pas de côté pour essayer quelque chose. »

Finalement, à l’issue de la planche, on ressort avec plusieurs pistes pour travailler sur son intuition :

  1. La reconnaître : cela nécessite de regarder attentivement, d’observer ;
  2. La laisser émerger ;
  3. La développer en développant des rituels recentrant et en travaillant sur nos freins.

Voilà un beau programme pour mes prochains accompagnements !

Anne Souty

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